Rubrique: Karting
PRESENTATION DE MON KARTING KZ125 + COMPTE RENDU DE LA PREMIERE COURSE DU CHAMPIONNAT MINARELLI ILE DE FRANCEAu niveau sportif (karting), cette année est une année de transition. Je cours désormais dans deux catégories : le rotax (125cc, 28cv) et leKZ125 (125cc, 6 vitesses, 42cv).
Le but initial était de me former au KZ125 pendant que je faisais de bons résultats avec mon Rotax grâce à l’expérience que j’avais dans la catégorie. Malheureusement , le karting, et la compétition automobile en général, est loin d’être un sport prévisible. C'est-à-dire qu’après 2 courses en Rotax rien ne va. Je ne me bataille pas pour la victoire, et ça, ça m’énerve passablement.
A contrario, mon début de saison en KZ125 qui devait donc être de l’apprentissage, commence de manière plus encourageante. Avant d’y revenir, parlons un peu KZ125.
C’est la catégorie reine. Un peu comme la F1 du karting. C’est la seule catégorie dans laquelle les départs se font à l’arrêt (les autres se faisant lancer en peloton). Ceci grâce à la présence d’une boîte séquentielle 6 vitesses et d’un embrayage. Les départs sont hyper impressionnants. Le 0-100km/h se faisant en approximativement 2sec5 et les rapports se passant - plus qu’a la volée-. C’est là où on peut perdre où gagner une course.
Un exemple de départ :
https://www.youtube.com/watch?v=AsGv2GJZLgARevenons à ma course. Elle s’effectue à Soucy, piste que je connais bien pour y avoir notamment couru pour remporter le titre Champion Minarelli Ile de France Rotax en 2003 et avoir fait le 2e chrono sur 70 concurrents à un championnat national (Trophée Kart Mag), toujours en Rotax.
C’est la troisième fois, seulement, que je roule sur le KZ125. Les essais officiels ont lieu le samedi, les chronos et les courses, le dimanche. J’y vais donc le vendredi, afin de m’habituer un peu plus au KZ125. Discipline vraiment différente du Rotax. Tout y est plus violent, le chassis est plus lourd, c’est une autre façon de piloter.
Les essais se passent sous le soleil, pas un nuage à l’horizon. Difficile de s’imaginer que tout le week-end il doit pleuvoir..selon la météo.
Je prends confiance, j’appréhende mieux le karting, et améliore mon temps d’une seconde entre le début de la journée et la fin. Une seconde c’est énorme, preuve en est que la marge de progression est encore importante…
Le samedi marque le début du week-end de compétition, et l’entame du Challenge Minarelli, se déroulant sur plusieurs week-end.
Le temps est bien pluvieux, jamais orageux. Autant dire que tous les essais de la veille ne sont donc plus valables. La conduite sous la pluie nécessitant son propre style de pilotage. Surtout avec 42cv, 6vitesses, et des reprises dantesques. S’il y avait une comparaison à faire, ce serait comme piloter une propulsion de 400cv avec des rapports terriblement courts, par un temps exécrable, et connaissant toutes les limites d’adhérence que cela entraine.
Néanmoins, comparativement à mes 19 adversaires de la course, mes temps ne sont pas mauvais. Je signe le 4e temps des premiers essais chronométrés, le 7e de celui des seconds, et le 6e des derniers.
Les chronos. Ils se font le matin de bonne heure. C’est parti pour 8minutes, approximativement 10 tours. Le chassis se comporte bien les deux/trois premiers tours, puis après plus rien. Je reviens aux stands, déçus, pensant ne pas avoir fait un tour correct. Sur mon alphano [chrono positionné sur le volant], les temps sont une seconde au dessus de ceux de la veille. Ah.. non, un des temps vient de m’échapper, 53.2 secondes, effectué au second tour. Ca me place en 6e positions pour le départ.
Ah.. re-non. Qui dit nouvelle catégorie, dit nouvelles références. Le poids n’est pas de 173kgs (pilote compris) comme je l’avais entendu à gauche et à droite, sans jamais aller vérifier, mais de 175kgs. La balance se stabilise à.. 174kgs. Direction commission sportive, verdict : déclassement. Je partirai donc dernier des deux manches qualificatives.
La première manche. La piste est entièrement recouverte d’eau.
Je me positionne, bon dernier (20e) pour ce premier départ. Feux allumés… feux clignotants, faut départ. Je l’ai bien vu, un des concurrents à volé le départ. A ce niveau ce n’est même plus du vol, mais du grand banditisme. De 8e, il s’est retrouvé premier avant même le premier virage… Deuxième tour de formation, re-positionnement sur la ligne de départ.
Cette fois ci sera la bonne. On met le moteur dans les tours, première enclenchée, à l’extinction des feux on lache l’embrayage brusquement, on accélère à fond, et on passe les rapports.. 2e vitesse, 3e, 4e, 5e en 50 mètres, avant de rentrer dans la première chicane.
Je ressors 15e et finirait la course 14e en ayant jamais réussi à réitérer mon chrono réalisé plus tôt.
La piste étant innondée, la ligne droite se passant à fond, il y’a une parcelle où lorsque l’on est lancé en 6e, le kart se déporte brusquement faisant appel aux plus grands réflexes du monde, et à une virilité certaine pour le maintenir sur la piste. Aquaplaning on appelle ça…
Deuxième manche. Toujours pluie.
Je m’élance toujours 20e, et finirait 15e.
La préfinale. Sec
Le cumul de points de ces manches (1ère manche : 14e=14pts, 2ème manche : 15e=15 pts, total : 29pts) me place 13ème pour la préfinale, qui , chose surprenante, se déroulera sur le sec.
Cette fois-ci, premier départ sur le sec. Tout se passe bien. Très motivé, je cours même mieux que lors de mes essais de vendredi. J’évite –miraculeusement- un accident se passant devant moi, je double des concurrents, et me retrouve 6e à l’arrivée. Plutôt fatigué, c’est beaucoup plus physique sur le sec que sous la pluie, tout est plus brutal, les accélérations, les freinages, les passages en appuis, et les contacts entre concurrents. Je suis satisfait de moi, et me dit que si ça continue comme cela le reste de la saison, je peux arriver à quelque chose finalement !
La finale. Déluge.
Si la pluie s’était arrêtée en préfinale, c’était pour mieux reprendre ensuite. Dans le peloton je ne vois rien, vous avez vu les images récentes des caméras embarquées des précédents grand prix de f1 sous la pluie ? Notamment celle de Kubica quand il arponne Trulli, et bien c’est la même chose.
Je suis 7e, quand à 3 tours de l’arrivée je me laisse surprendre par un doux aquaplaning. Au moment où j’ai senti le kart commencer sa dérive, je me suis dit que j’avais le droit au bac à gravier.
ConclusionJ'ai marqué des points pour le championnat, car la place d'arrivée de la préfinale rapporte, tout comme la finale, des points.
Je pourrai déduire mes 2 plus mauvais résultats de l'année, du championnat.
Donc, forcément déçu de l'issue de la finale, mais satisfait par ailleurs de voir que j'n'ai pas été à la ramasse que ce soit sur le sec, ou sur la pluie. Pour une première course, et au vu de mon innexperience dans la catégorie, je trouve que tout cela est plutôt encourageant.
Avec la crise (et oui, elle est partout celle-là) je n'suis pas sur de pouvoir passer en auto l'année prochaine (difficulté de trouver des sponsors). Donc si tout va bien, l'année prochaine je fais ma saison uniquement en KZ125, avec pour objectif des résultats nationaux.P.S: Photos non contractuelles avec le texte